Description (FR): Ce projet implique La Réunion et Madagascar. Il concerne des problématiques essentielles en matière de développement durable pour les territoires de l’Océan Indien comme la sécurisation foncière et l’aménagement du territoire. La première étape en cours (2004-2006) vise à fédérer les compétences des institutions engagées dans la gestion du foncier et l’aménagement du territoire à La Réunion et à Madagascar au sein d’un pôle de compétences à vocation régionale.
Au travers du projet INTERREG SFAT, les personnes ressources identifiées dispensent un appui technique et méthodologique à des actions pilotes de réforme foncière à Madagascar. Ce sont:
- à La Réunion : le CIRAD, la DAF (Direction de l’Agriculture et de la Forêt), le CNASEA (Centre National des Structures et Exploitations Agricoles), l’APR (Association pour la Promotion en milieu Rural), la SAFER (Société d’Aménagement et d’Établissement Rural), GUIDOI (géomètre privé),
l’Université de La Réunion.
- à Madagascar : le MAEP (Ministère de l’Agriculture et ses services fonciers), l’ONG Hardi, la Commune de Miadanandriana, le projet FFEM Biodiversité, le Projet BV Lac, l’URP forêt et biodiversité (FOVIVA, CIRAD, ESSA, Université d’Antananarivo), l’Université d’Antananarivo (faculté des lettres), ausein d’un pôle de compétence à vocation régionale. Dans le cadre du projet INTERREG SFAT, les personnes ressources identifiées dispensent un appui technique et méthodologique à ces actions pilotes sur Madagascar.
À la suite d’une mission exploratoire conjointe (CIRAD, DAF, CNASEA), conduite à la demande des partenaires malgaches en 2004 et financée par INTERREG, les partenaires malgaches ont sollicité l’appui des structures réunionnaises dans le cadre de la conduite des actions pilotes de la réforme
foncière malgache initiée en 2004. Cette mission exploratoire a permis d’apporter un appui à des actions validées par l’État malgache et soutenues par des bailleurs de fonds internationaux dans le cadre de projets pilotes en cours.
Les partenaires réunionnais ont été mobilisés en fonction de leurs compétences et des conventions de partenariat ont été négociées et signées. L’engagement dans une démarche qualité du type ISO 9001 a conduit à préciser les rôles de chacun. Le dossier s’est révélé difficile à constituer et à gérer, essentiellement en raison de la difficulté d’envisager une coopération régionale sans que la possibilité d’investissements à l’étranger soit envisageable.
La volonté de s’engager dans une démarche de qualité du type ISO 9001 a conduit à préciser les rôles de chacun. Mais la démarche, bien que constructive, apparaît cependant comme très lourde à gérer (il a fallu recruter un VCAT chargé de la gestion administrative du projet et du suivi de la démarche qualité, dont le poste a été cofinancé par des fonds communautaires). Les difficultés rencontrées ont pu être surmontées grâce à l’appui de la Délégation régionale du CIRAD et aux échanges avec la Région et la DRTT.
À ce jour, 14 institutions sont impliquées, 7 missions d’expertise ont eu lieu, 12 rapports rédigés, un site Internet créé, 2 ateliers de formation ont eu lieu, un étudiant et un VCAT ont été formés, un article scientifique a été publié et un film réalisé. Une articulation avec des financements Banque Mondiale ou Europaid reste à explorer.
Un réseau de compétences et d’expertises est en place et la réflexion est très avancée à Miadanandriana pour la mise en place d’un guichet foncier pour la fin 2005. Une des difficultés rencontrées est celle de la durée des missions initialement prévues du fait du manque de disponibilité des agents réunionnais aux moments opportuns. Outre la sécurisation du foncier et l’aménagement raisonné du territoire, ce type d’intervention contribue à la lutte contre la pauvreté, au développement d’une meilleure connaissance réciproque et à l’élaboration de méthodes et d’outils adaptés au contexte local…
Ce projet a permis d’engager une démarche susceptible de se poursuivre et de se développer dans une nouvelle période de programmation (2007/2013) en impliquant d’autres partenaires (comme les Comores ou Maurice) pour constituer un groupe de compétences et de savoir-faire à l’échelle de l’Océan Indien.
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